Le projet FIREFLY (PI Mélanie Rochoux) a été financé en 2022 par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du programme JCJC (Jeunes Chercheuses Jeunes Chercheurs), et dure quatre ans de septembre 2023 à septembre 2027. La référence du projet FIREFLY est ANR-22-CE04-0008.
Prévoir le comportement d'un incendie de forêt et de végétation est devenue une question importante de politique publique suite à l’occurrence d'évènements extrêmes, en particulier dans la zone euro-méditerranéenne exposée à des incendies plus fréquents et plus sévères sous l'effet du changement climatique. Pour ce faire, il est essentiel de développer une capacité de simulation numérique, à l'échelle d'un évènement, comme moyen de comprendre et d'anticiper les interactions entre l’atmosphère et l'incendie qui pilotent son comportement.
Ce défi est relevé dans FIREFLY en mettant en œuvre et en évaluant une capacité originale de réanalyse d'incendies, qui combine des informations provenant d’un modèle couplé atmosphère/feu et d’images infrarouges thermiques aéroportées afin de reconstruire au mieux leur évolution. L’idée-clé de FIREFLY est de développer une nouvelle approche d’assimilation de données capable de réduire les incertitudes sur le front de feu et le panache dans les simulations d’ensemble, en tirant parti des observations disponibles. FIREFLY s’appuie sur le modèle couplé Meso-NH/BLAZE, qui sera étendu à la simulation d'incendies en milieu forestier. Une analyse de sensibilité sera réalisée afin de déterminer les paramètres de combustibles les plus influents à inférer via le processus d’assimilation de données. Une mesure de similitude de forme du front associée à des nouvelles statistiques de forme sera un aspect fondamental pour mesurer les différences entre positions observées et simulées du front du feu, et pour restituer ces corrections dans le modèle couplé. Des cas tests de complexité croissante, allant des feux expérimentaux à des incendies réels, seront examinés pour évaluer les performances de l’assimilation.
Ce projet entraînera un changement de paradigme dans la façon dont nous anticipons le comportement des incendies, en particulier les processus atmosphériques qu'ils peuvent induire et qui pourraient être exacerbés sous l'effet du changement climatique.